Posté le 26 août 2020
La Cour de Cassation (soc 8 juillet 2020) estime le licenciement sans cause réelle et sérieuse pour un double motif :
La Cour de Cassation fait pour la première fois usage de sa jurisprudence sur la clause de neutralité appliquée au foulard islamique.
L’on comprend en conséquence que la clause de neutralité devient centrale dès lors que l’entreprise reproche au salarié des faits relevant d’un manquement à la discrétion politique, philosophique ou religieuse. Et par ailleurs, il ne peut être décidé subjectivement des restrictions à l’apparence physique des salariés.
Il faut rappeler que le défenseur des droits dans sa décision cadre du 2 Octobre 2019 rappelait que les codes vestimentaires doivent être justifiés par la nature des postes concernés et qu’ils doivent être légitimes et proportionnés au but recherché. Ces restrictions peuvent répondre à des mesures d’hygiène et de sécurité ou répondre à des considérations d’image ou d’identification.
Le défenseur des droits préconisait aux employeurs de définir dans un document écrit les contraintes et restrictions éventuelles en matière d’apparence physique et de présentation. Ces restrictions devant être justifiées par la nature de l’emploi et/ou de la tâche à accomplir, tout en étant proportionnées au but recherché.
Le règlement intérieur devra dès lors comprendre deux clauses :
Le tout en veillant à respecter la liberté des salariés de se vêtir, le but recherché devant être proportionné par la nature des postes concernés.